Pour l'économie globale, plusieurs avantages sont attendus au niveau
économique :
Stabiliser
les prix
L'objectif principal donné à la BCE (Banque Centrale Européenne)
est de veiller au maintien des conditions économiques générales
non inflationnistes. La stabilité des prix constitue un des pré-requis
pour participer à l'euro. Le taux d'inflation de chacun des 11 pays
ne peut dépasser de plus de 1,5 % la moyenne des taux des trois
Etats ayant la plus faible inflation (moy= 2,7 %).
En évitant ainsi les augmentations de prix excessives qui nuisent
aux échanges extérieurs, les entreprises Françaises gagnent en compétitivité.

Limiter
les fluctuations monétaires
Les différentes monnaies nationales ont désormais leur cotation
définitivement fixée à l'égard de l'euro. Les entreprises européennes
vont l'utiliser pour leurs échanges commerciaux entre elles. Ainsi
une entreprise française qui commerce avec un voisin allemand devra
pour convertir les francs en marks, d'abord convertir les francs
en euros puis les euros en francs et cela à un taux fixé irrévocablement.
Ce gage de stabilité va permettre aux entreprises de se dégager
de l'emprise du dollar et de ses variations.
Stimuler
la croissance
La création d'une zone monétaire stable présente un fort pouvoir
d'attraction pour les investisseurs étrangers.
Les gouvernants des pays de la zone Euro se sont engagés à contenir
les déficits publics (les critères de convergence) ce qui devrait
permettre de maintenir voire de baisser les taux d'intérêts.
Dans ce cas, l'accès au crédit est plus avantageux et cela renforce
le potentiel d'investissement des entreprises.
Mieux
équilibrer les économies au sein de l'Europe
La convergence des économies est recherchée. La politique monétaire
sera unique pour les états membres de la zone Euro. A terme, il
y aura une harmonisation au niveau social, fiscal, etc. (cf Traité
d'Amsterdam).
Créer
une nouvelle monnaie internationale
Dans l'immédiat, l'euro va devenir la monnaie utilisée pour les
échanges commerciaux au sein de l'Europe. Cela va permettre à ces
pays de se détacher du dollar et de ses fluctuations qui coûtent
cher à l'économie européenne. A terme, l'euro pourra constituer
une monnaie d'échange dans le monde comparable au dollar.

Faciliter
la vie quotidienne lors de voyages en Europe
Depuis le 1er janvier 1999, vous pouvez si le commerçant l'accepte,
payer en euro avec votre Carte Bleue internationale dans tous les
pays de la zone euro. Les commissions de change sont supprimées
mais les commissions liées aux différents services rendus par les
banques subsistent (traitement, sécurité, assurance). Pour payer
en espèce, il est toujours nécessaire de payer dans la monnaie du
pays où vous vous rendez, par exemple en échangeant vos pièces et
billets en francs contre des marks. Les frais de change disparaissent
là aussi, mais des commissions subsistent, qui sont des commissions
d'échange.
A partir du 1er janvier 2002, il ne sera plus nécessaire de changer
vos pièces et vos billets pour vous rendre dans la zone Euro. Seul
l'euro sera en circulation. Il sera plus facile d'apprécier et de
comparer les prix d'un même produit en France, en Italie ou en Allemagne
car ils seront tous affichés en euros.
Les
entreprises ayant des partenaires étrangers au sein de la zone Euro
Les entreprises sont les premières concernées par l'euro car elles
utilisent essentiellement des paiements scripturaux, ce qu'elles
peuvent faire en euros depuis le 1er janvier 1999.
Ces entreprises ont tout intérêt à utiliser l'euro, ce qui simplifie
la gestion des devises (une au lieu de onze) et fait disparaître
le risque de change.
Jusqu'à présent les entreprises devaient tenir compte des risques
de fluctuations entre les différentes monnaies européennes.
Chaque jour le franc et le mark pouvaient avoir un cours différent,
entraînant des variations pour les autres devises.
Par exemple, un entrepreneur français qui passait un contrat à une
date donnée, avec une entreprise allemande, qui devait le régler
en francs, risquait au moment du paiement effectif (à 90 jours),
perdre une partie des gains prévus, si la valeur du franc par rapport
au mark avait baissé.
Pour se prémunir contre ce risque, les entreprises recouraient à
un contrat de change à terme. Grâce à l'euro celui ci n'est plus
nécessaire, les entreprises se trouvent allégées de cette charge.
L'euro représente un vaste espace économique regroupant près de
300 millions de consommateurs qui peuvent comparer plus facilement
les prix.
Cette nouvelle concurrence devrait pousser les entreprises européennes
à plus de compétitivité. Les entreprises peuvent comparer les prix
des fournisseurs. Aujourd'hui, certaines entreprises effectuent
des approvisionnements au sein de la zone Euro. Avec la mise en
place de l'euro, ces pratiques vont certainement se généraliser.
Les
pays participant à l'euro
Au moment du Traité de Maastricht les quinze pays européens présentaient
des économies très différentes. Le taux d'inflation, les dépenses
publiques variaient d'un pays à un autre. Afin de permettre une
construction saine sur le plan économique, l'ensemble des pays candidats
à l'euro ont dû respecter la règle des critères de convergence.
Le respect de ces différents éléments était une condition indispensable
pour faire partie de la zone Euro au 1 er janvier 1999. Les pays
remplissant cette condition ont été désignés le 2 mai 1998 (pays
"in").
Les
critères de convergence
Les pays s'engagent à une stabilité des prix c'est à dire à une
maîtrise de l'inflation. Le taux d'inflation ne doit pas dépasser
de plus de 1,5 % la moyenne des taux d'inflation des trois
pays les moins inflationnistes.
Le respect d'une discipline budgétaire. Le maximum du déficit public
par rapport au PIB doit être de 3 % et le maximum de la dette
publique doit être de 60 %.
La convergence des taux d'intérêt à long terme qui ne doivent pas
excéder de plus de 2 %, la moyenne des taux d'intérêt des trois
pays les moins inflationnistes.
Les
"pays in"
Les "pays in" sont les pays remplissant les critères et ayant accepté
le passage à l'euro dès le 01 janvier 1999. Les pays concernés sont :
la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la
Finlande, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays Bas et le
Portugal.
Certains pays remplissant ces critères n'ont pas souhaité adhérer
à l'euro dès 1999. D'autres n'ont pas pu être sélectionnés, faute
de résultats économiques conformes aux critères. Ces pays "pré-in"
(pays de l'union ne faisant pas partie de la zone euro) sont le
Royaume-Uni, la Suède, le Danemark et la Grèce.
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